dimanche 16 mars 2008

Scandale ?

Un politicien se paye un fille de joie, et puis après ? Personne ne va me faire pleurer avec leur misère de gens riches et célèbres. combien sont-ils à le faire ? Des tonnes ! Un sur dix se fait prendre, et cette fois-ci, ça été lui, le pauvre malheureux. Ce n'est pas un scandale bordel ! C'est une erreur ! Et selon moi, l'erreur n'est pas ce qu'il a fait, mais plutôt qu'il se soit fait prendre.

Que des chauffeurs d'autobus aient pris les usagers (dont moi) qui continuaient de payer leur passe mensuelle comme des caves, en otage pendant des mois, afin d'obtenir un règlement de leur conflits de travail, c'est un scandale.

Qu'en Inde des enfants travaillent durement, c'est un scandale. Qu'il n'aient pas le droit de boire de l'eau afin de minimiser les déplacements aux toilettes, qui représentent pour l'employeur de merde quelques sous de perte, c'est un double scandale.

Qu'un homme toxicomane volent quelques dollars dans un dépanneur sans la moindre violence et se retrouve en prison pour plus de 2 ans, quand des politiciens en cravate conservent leur liberté après avoir volé des millions aux contribuables, c'est un esti de scandale.

Que le chômage t'empute ta paie chaque semaine et que tu doives te battre contre eux comme un forcené quand tu perds ton emploi, pour obtenir un tout petit montant d'argent (qui t'appartient !) , c'est un scandale.

Que des immigrants arrivent ici, voulant nous changer et nous imposer toutes les inégalités, interdictions et contrariétés de leur religion, dans une totale ingratitude, c'est un affreux scandale.

Que tu entres dans un dépanneur à montréal et que les 8 employés asiatiques ne comprennent pas un foutu mot de ce que tu leur demandes, c'est, OUI, tout un scandale. Et j'inclue dans ce scandale tout ceux qui décident de venir s'installer ici sans faire le moindre effort pour apprendre notre langue.

Et pour ceux qui sont ici depuis des années, qui te parlent en anglais et te regardant de haut même quand tu leur parles français et qui ont toujours considéré comme inutile d'apprendre le francais...C'est selon moi, un dégoûtant et indécent scandale.

Je ne veux pas tomber dans le sansationnalisme mais pour terminer : Qu'un homme de 18 ans battent un bébé naissant, pendant les premiers mois de sa vie jusqu'à lui briser les côtes, le mordre et lui déboiter le corps, seulement parce que, selon ses dires, il était jaloux de toute l'attention dont ce bébé bénificiait, entre vous pis moi, C'EST-TU PAS UN COLISSE DE SCANDALE ?! Et je pourrais vous en énumérer tellement...Malheureusement.

Des VRAIS scandales moi, j'en entends et j'en vois tout les jours, pas vous ? Un politicien qui se paye un femme aux moeurs discutables (mais consentante et majeure) pratiquant le métier le plus vieux du monde, pour avoir des faveurs que sa femme ne lui offre probablement plus (supposant qu'elle lui en ait déjà offert), c'est tout sauf un scandale. C'est une grosse connerie qui me laisse complètement indifférente et qui, tant qu'à moi, n'a aucune raison de faire la une dans les journaux et à la télé. Il y a malheureusement trop de voyeurs qui tentent désépérément de combler l'immense vide qu'ils ont au milieu du ventre, en regardant les autres se planter. Et quand celui qui se plante est un politicien, c'est l'orgasme. Il faudrait qu'une fois pour toute ces gens s'assument et arrêtent de se justifier hypocritement en qualifiant de "SCANDALE" tout ces faits divers sans intérêt qui les font jubiler.

lundi 10 mars 2008

L'autobus du bonheur


J'ai terminé le travail à 18h, complètement crevée. La semaine dernière j'ai eu une promotion et cette semaine je me dois de livrer la marchandise question de leur prouver qu'ils n'étaient pas trop dans le champs en me choisissant. J'ai quand même ma fierté...mais ça m'épuise.

Ok, 18h. Je sors en vitesse pour attraper mon bus on chevauchant quelques bancs de neige. Bordel d'hiver. J'arrive enfin, une pancarte me dit que l'autobus est temporairement déroutée et que je dois me rendre un arrêt plus loin. Poursuivant mon périple jusqu'au prochain coin de rue, j'apercois une autre fichue pancarte me disant d'aller à un autre arrêt. C'en est trop.
Je marche et je marche, vers je ne sais où, échevelée par le vent, défaite par la fatigue. Je sais pas trop ce que je cherche mais j'espère croiser quelqu'un qui cherche la même chose que moi.

Finalement, entre deux montagnes blanches, j'apercois MON autobus... Dans un élan de désespoir, ou de stupidité, je lui envoie la main ! Je m'attends à ce qu'il poursuive sa route, m'éclaboussant au passage, mais non ! Il s'arrête en plein milieu de la rue et me fait signe d'entrer...Un sourire en bonus. WOW. Et pas n'importe quel sourire. En fait c'est le plus doux, le plus réconfortant, et le plus charmant de tout les sourires que j'ai aperçu depuis longtemps.
Je sais, un sourire demeure un sourire, rien de plus. Ceci dit, un peu de rêve n'a jamais tué personne, pas vrai ? Et très sincèrement, si tout se serait arrêté après cet incroyable, merveilleux et époustoufflant sourire, j'aurais été comblée et c'aurait probablement été le plus agréable de tout mes retours à la maison depuis le début de cet interminable hiver. Je vous le jure.

Fort heureusement, ça ne s'est pas arrêté au sourire.
Le gentil chauffeur commence par m'annoncer qu'il va vers le sud, toujours avec son sourire-de-la-mort. Or, (léger détail) pour me rendre à bon port, moi j'ai besoin d'aller vers le nord. Il voit alors dans mes yeux que je suis au bord de la crise de nerfs alors il m'invite à m'assoir en me disant d'une voix débordante de douceur : "Reste avec moi, tout va bien aller." Ouf. Soudainement, moi, je suis prête à le suivre jusqu'à québec.

La circulation est lente et complètement paralysée mais je m'en réjouis. Chaque fois qu'il en a l'occasion, il me regarde avec ses beaux yeux, et moi je lui sourie. Puis, il me rend mon sourire. Puis, je lui sourie encore... Je vais même jusqu'à lui demander en riant, si je devrai prendre tout les autobus de montréal pour pouvoir le revoir. Il va même jusqu'à me répondre en riant, que je n'ai qu'à l'attacher et l'apporter avec moi...Sacré charmeur, monsieur le chauffeur.

J'avais une telle envi de l'embrasser ! Entre vous et moi, si j'avais pu l'amener avec moi, je ne serais pas en train d'écrire, croyez-moi.
Nous avons eu quelques échanges. Il m'a questionné sur mon travail. Je lui ai demandé son âge. Il m'a dit qu'il avait eu une journée difficile. Je lui ai parlé de ma promotion. Il m'a félicité. Je l'ai remercié de sa gentillesse. Il m'a demandé mon prénom. Un paquet de phrases banales qui me donnent mal au ventre juste d'y repenser. Je suis une femme intense, que voulez-vous. Et c'est justement cette intensité qui m'a poussé, quelques secondes avant de descendre de cet "autobus-du-bonheur", à lui offrir un bout de papier où j'avais rapidement écris mon numéro de téléphone... Il l'a pris, le sourire toujours aussi radieux, peut-être même davantage... Je ne sais trop. Je suis convaincue, sans le moindre doute, que nous avons tout les deux été charmés. Par contre, je sais aussi que souvent, les hommes sont ainsi fait : Bien que certains moments leur paraissent magiques au même titre que nous les femmes, ils n'aspirent pas toujours à y donner suite. Ça arrive.

Peut-être n'aurais-je pas dû lui offrir ainsi mon numéro de téléphone...Je sais. Peut-être aussi que si j'étais descendu de cet autobus sans ne rien faire, je n'aurais plus jamais recroisé ce sourire et honnêtement, je m'en serais voulu. J'ignore si j'ai bien fait, mais je l'ai fait.

Moi qui rage, chaque matin et chaque soir, contre la STM ainsi que tout ses syndiqués de qui je me sens prisent en otage depuis le début de leurs conflits de travail (et Dieu sait que ça fait longtemps!) Je me retrouve en train d'attendre l'appel du plus charmant des chauffeurs, de qui je ne connais que le prénom, l'âge, et toute la douceur que peut contenir son sourire.

Ais-je vraiment besoin de vous préciser que je meure d'envi qu'il appelle ?!

samedi 8 mars 2008

Peak de solitude




Quel samedi.
Le merveilleux paysage blanc que j'observe par ma fenêtre, ne me permet même pas de distinguer les maisons de l'autre côté de la rue. Je peux à peine percevoir quelques pauvres silouhettes masculines aggripées è un pare-choc de voiture, qui poussent déséspérément en expulsant des mots d'église.
8 mars, journée de la femme. Je pourrais m'extasier sur tout ce que Mme Jeannette Bertrand a fait pour les femmes du Québec mais je ferai plutôt le plus égocentrique des choix : Vous parler de la femme de 34 ans que je suis.
Saviez-vous qu'en générale, la plupart des femmes atteignent leur "peak" sexuel dans la trentaine ? Je pourrais vous raconter un tas d'anecdotes sur ce phénomène qui me ronge depuis quelques années mais je ne le ferai pas...En tout cas pas ce soir. Consolez-vous j'ai l'intention justement d'utiliser cet humble blog pour vous exprimer tout ce que je n'oserais pas exprimer sans le couvert de l'anonymat et qui selon moi serait digne d'un film (pas si humble que ça finalement !)
Ce soir j'ai envi de vous dire simplement que je suis une femme jolie, désirable, sympathique, drôle, honnête, intelligente et intéressante et que malgré toutes ces belles qualités qu'on me donne régulièrement, je suis célibataire.
Bien que je sois heureuse et comblée à plusieurs niveaux, l'absence d'un homme à mes côtés me pèse un peu plus chaque jour. Je sais, c'est pas très original comme introduction, mais je n'ai rien trouvé de mieux à dire ce soir, puisque l'hiver interminable accentue la lourdeur de mon célibat et me glace jusqu'au coeur.
La femme chaude que je suis a exploré toutes les facettes excitantes des "one night" et des fabuleuses "amitiés sexuelles". La séduction, que j'apprécie particulièrement, est un jeu d'adresse qui n'a presque plus de secret pour moi...Pourtant, l'amour sain et véritable demeure un pays inconnu que je rêve de visiter.
En cette soirée-hivernale-de-la-femme, j'ai beau être dans mon peak sexuel de la trentaine, c'est ma solitude qui atteint des sommets que je croyais inégalés.