samedi 4 juillet 2009

Loin de Vous

Après votre départ, j’avais le coeur qui flottait sur les eaux calmes de ma douce solitude. Elle m’avait manqué cette solitude avec laquelle j’entretiens une relation symbiotique depuis si longtemps...

Loin de vous, ma vie suit son cour et mon quotidien ne manque pas de distractions mais parfois, votre absence me rend nostalgique. La nuit est souvent bien cruelle pour la lune que je suis. Quand l’insomnie me visite, c’est pour enchaîner mes pensées dans un rêve qui n’en finit plus de me rappeler que vous n’êtes pas là.

Je m’imagine agenouillée devant vous, levant mes yeux vers votre regard bienveillant pour vous dire sans mot tout ce que j’ai à vous offrir. Je suce vos doigts, je lèche vos pieds, et j’en pleure de joie. Ces images me mènent inévitablement vers le désir de vous.

Je me dirige lentement vers le plaisir, espérant vous y retrouver, espérant que mon esprit vous rendra plus réel. Je frissonne en imaginant vos dents s’enfoncer dans ma peau. Je ferme mes yeux et peux presque sentir mes cheveux s’enrouler autour de vos doigts.

J’entends votre voix qui me permet de jouir, et je jouis. Et je recommence, avec de nouveaux scénarios remplis de vous, de nous. Je gémis en silence en évitant d’ouvrir les yeux sur le triste désert de mon lit. Après quelques tremblements de terre sans vos baisers, mon corps demeure insatisfait alors je me résigne.

Épuisée, vidée et vide, j’appuie mon visage sur l’oreiller et relève les fesses, pour vous. Dans une dernière tentative d’appaisement, mes prières appellent la cadence de vos mains, leur chaleur brûlante et ce goût sublime d’abandon. Le froid prend rapidement votre place à mes côtés et je m’enveloppe dans ces couvertures où nous avons tant partagé.

Je finis par m’endormir décue de ne pas pouvoir me blottir contre la douce chaleur de votre peau...et inquiète comme une enfant de cinq ans qui une fois dans le noir, ne se rappelle jamais que la lumière du jour va revenir.

2 commentaires:

Atria a dit…

On développe dans l'attente souvent au delà de l'au delà.

Quelque chose de pur, d'exaltique. Une communion de fragilité et de force que le souvenir entremèle subtilement. Qui fais que l'on s'émoite à sa seule pensée. Aux vents de la sensualité, ce châle que l'on porte de l'Homme Dominant qui veille, qui couvre et qui pèse encore d'odeur de rêves innasouvis en soi. Qu'en marchant il nous rassure mais jamais comme dans sa peau.

Ton texte est rempli de cette grâce d'être possédée.

Merci Belle Lune de tant d'intensité, de beauté et de vérité. Tu m'as manqué.
Je t'aime

Atria

Õpium a dit…

Comme la lune cyclique, tu redeviendras pleine.