samedi 19 avril 2008

Éclair d'abandon




Le petit café où il m'a donné rendez-vous n'a vraiment rien de chaleureux. Ce n'est pas que j'aie un réel besoin de chaleur...en fait il y a tant de chaleur en moi que j'ai l'impression que mon corps va se consummer d'un instant à l'autre. J'aurais tout de même préféré un endroit qui m'aurait été plus familier mais il ne voulait pas que je choisisse. Il a même refusé de venir chez moi...Parce que non, je n'ai pas résisté à l'envi de l'inviter chez moi. Lire les mots de cet homme m'avait déjà fait monter au septième ciel alors je me suis vite mise à calculer qu'en ajoutant ses mains, sa bouche, son regard et son souffle, je pourrais facilement atteindre le huitième, le dixième, ou même, le centième ciel. J'ai une envie folle de me retrouver seule avec cet inconnu et je sais son désir...Si près du mien.




Avant même de se voir, nos corps étaient attirés l'un par l'autre avec une puissance suprennante. Quand il m'a proposé de le retrouver ici, j'ai senti mes jambes se ramollir et mon coeur s'emballer. Une sorte de magie m'a fait dire oui, spontanément. Quelques minutes plus tard, la magie fesait place à l'insécurité : Allais-je lui plaire ? Peu importe, au point où j'en étais, rien n'aurait pu m'empêcher d'entreprendre ma montée vers les cieux.




J'avais peur d'arriver trop tard alors je suis arrivée trop tôt. Cela me fait trop de temps pour réfléchir. Je suis impatiente de le voir et d'enfouir mon nez dans son cou pour respirer son odeur. Je me sens nerveuse et fiévreuse, j'en ai du mal à respirer. Je décide de commander à la serveuse une troisième bouteille d'eau, puis, je le vois faire son entrée. Il est habillé exactement comme il me l'avait décrit mais ne ressemble en rien à ce que je m'attendais. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, je l'aurais reconnu même s'il avait été nu. Je le regarde avancer vers moi et j'écoute son sourire me parler. Il m'en dit plus que tout ses mots que j'ai lu. Déjà, moi je veux lécher ce sourire. Je veux perdre ma bouche sur et dans la sienne. L'éclat de son désir déchire tout mes doutes et tolérer l'espace entre nos peaux m'est devenu presqu'impossible. Je nous veux dans un cocon, et vite, mais il ne me laissera pas décider, pas lui. Je peux le sentir dans ses yeux.




Nous nous saluons, scrutant nos regards. Il prend place en face de moi et son genou frôle ma cuisse accidentellement. Mon rythme cardiaque est secoué par un tremblement de terre. Ça y'est, j'ai compris...Il veut me voir mourir lentement, brûlée vive par le feu de mes envies. J'essaie en vain de me détendre. Il me complimente sur le bleu de mes yeux et me remercie d'avoir accepté son invitation. Comment peut-il avoir un sourire aussi diabolique et une gentillesse aussi sincère et aussi troublante ? À bout de souffle, j'ose enfin la question dangeureuse. Cette question que je ne dois pas poser, que je ne veux pas poser, mais qui me hantera et me rongera aussi longtemps que je ne l'aurai pas posé, vous voyez ce que je veux dire ? Alors je me lance..."As-tu envi que nous allions ailleurs ?" Et il s'approche de moi pour me chuchotter à l'orreille : "J'ai envi de toi et moi, nus dans une chambre d'hotel anonyme pour regarder tes beaux yeux baigner dans le plaisir" J'ai envi de lui répondre que, où que soit cet hotel je ne réussirai pas à m'y rendre, que je vais mourir avant ! Mais je m'abstiens.




La chambre d'hotel est luxueuse mais pas vraiment plus chaleureuse que ce café d'où nous venons. Je me concentre sur le lit qui sera notre cocon, tel que je l'ai fantasmé. Le reste je m'en balance. Je m'assois et l'observe. Je me sens comme une gamine perdue et j'ignore ce que je dois faire, ce qui ne me ressemble pas dutout. Je crois que son but est justement que je ne me ressemble plus, au point de ne plus me reconnaître. Ça m'effraie mais ça me plaît. Je me retiens de le dévorer et prie en silence pour qu'il me touche. Avant même que je termine ma prière il avance vers moi. Il me tend une main à laquelle je m'agrippe comme à une bouée de sauvetage. Son sourire me convainc que je ne suis pas ridicule même si je tremble excessivement. Son bras m'attire vers lui et il m'enlace dans toute sa douceur. Mon corps se mets rapidement à bouger contre le sien et ma faim de lui se fait pressante. À l'instant même où il plonge sa langue dans ma bouche ma main tâte sa queue déjà bien durcie. Il retient mes doigts tout tremblants qui veulent détacher son pantalon. Caresses savoureuses et baisers langoureux s'en suivent et je tente une deuxième fois de prendre possession du membre gonflé que je considère déjà comme mien...Et une troisième fois, puis une quatrième fois. Il me murmure a travers nos soupirs qu'il désire prendre son temps pour découvrir mon corps...Pardon ? Mais moi j'ai si faim de toi ! Si faim de te sentir en moi ! Voilà ce que je lui crie avec tout mon corps sans dire un mot. Bien entendu, il a faim de pénétrer ma chair chaude. Il refuse seulement de me laisser m'empiffrer du dessert avant le repas cinq services qu'il a décidé de m'offrir. De NOUS offrir. L'idée de résister ne me vient même pas à l'esprit...Et il comble ses envies sur mon corps qui s'abendonne peu à peu.




Soudainement, il s'enfonce en moi avec une lenteur cruelle qui m'achève. Je m'écroule, je fonds, je meurs. Sa queue va et vient en moi et je vais et viens sur sa queue. Je voudrais qu'il ouvre mon corps en deux pour y plonger allegrement, qu'il fouille et se baigne dans mon intérieur. J'écoute religieusement la musique de ses mots qui me flattent. Quand il prennonce ce qu'il y a de plus pervers en lui, je m'en sens privilégiée et j'en redemande. Quand il me dit que je suis belle, j'y crois. L'abendon me réussit à merveille et je lui appartiendrai totalement, ne serait-ce que pour quelques heures...


J'embrasse sa peau, je vibre avec lui et ma chatte pleure sa faim ! Dans une valse parfaite nous escaladons tout les cieux, un à un.

jeudi 17 avril 2008

Les mains de Dieu


Le printemps qui semble être vite devenu l'été, ravive depuis quelques jours la présence de toutes sortes d'envies en moi. Je regarde les hommes avec un appétit un peu plus vorace qu'à l'habituel et ma fameuse quête de "l'amour véritable" me retient d'aller de l'avant sur le chemin de la conquête. Le même dilemme perdure : Attendre de rencontrer un homme avec qui je pourrai partager plus que du sexe, ou chasser l'invitante bête masculine pour assouvir mes bas instincts, fesant fi de tout mes autres besoins. Et quand cela devient trop hardu, un petit diable perché sur mon épaule me chuchotte que de toutes façons, si je rencontre l'homme de ma vie, je risque d'être tellement affamée que je vais tout faire "fouerrer" en sautant trop rapidement dans son pantalon ! Je ne serais pas plus avancée, non ?! Alors j'ose quand même quelques sourires mais évite les regards trop insistants (mais combien tentants!) pour aider un peu ma cause.

Vendredi dernier je suis allée me faire masser et j'y ai vécu là une expérience spirituelle, émotionnelle et sensuelle. Et c'est peu dire.Je n'exagère même pas. Évidemment, quand un homme pose ses mains sur moi, il se produit toujours quelque chose d'extraordinaire mais cette fois c'était différent....Si différent qu'au lieu de ressentir du désir pour cet homme qui prodiguait les meilleurs soins à ma carcasse, j'ai plutôt versé des larmes. Je n'étais pas triste, loin de là ! En fait, je ne sais pas trop ce qui m'est arrivé. Pendant qu'il prennait soin de mon corps j'ai senti une émotion monter en moi et des larmes sont apparues dans mes yeux, comme ça. Je pense que c'est peut-être le fait de me faire toucher de cette façon, sans que ce soit teinté de sexualité. M'abendonner ainsi aux caresses bienveillantes d'un homme sans pouvoir prendre le contrôle et mener la barque là où je veux, et là où je vais tout le temps...Et m'en sentir totalement vulnérable. Cela m'a fait réalisé combien j'ai de la difficulté à m'abendonner et accepter de recevoir, dans certaines situations. Et j'en ai pourtant besoin. Tellement. Et j'en ai si peu souvent l'occasion...Si peu !

Bien sûre, il y a eu JH, le dernier homme avec qui j'ai vécu quelque chose qui ressemblait bien plus à une "B.A" qu'à une baise torride...Et avant lui, il y a eu DK, un cadeau adorable et vicieux pour dix que j'ai fréquenté quelques mois. Nous avons eu de nombreuses baises (ho que oui) torrides à souhait mais j'ai finis par me détacher de lui puisque notre relation n'allait nul part. Depuis, c'est le néant, le vide. Personne dans mon coeur...ni dans mon lit. Que mes mains habituées qui connaissent tout les chemins possibles pour m'amener au plaisir mais qui ne sont rien de plus que mes putains de mains à moi.

Alors comme on s'accroche à ce qu'on peut, et comme il se passe toujours quelque chose d'extraordinaire quand un homme pose ses mains sur moi, dès que mon budget me le permettra, je retournerai voir ce charmant massothérapeute. Je fermerai mes yeux et pendant qu'il masse chaque partie de mon corps esseulé, j'imaginerai que ses mains sont celle de Dieu, qui tente de m'apprendre que les caresses ne sont pas toutes vouées à l'orgasme. Bien entendu, l'affamée en moi se réjouira d'être touchée, et retouchée, et retouchée encore. Mais comme cette forme de contact provoque en moi des émotions qui ne peuvent exister que pour m'apprendre quelque chose...J'apprendrai ! J'ignore encore quoi exactement mais j'apprendrai...Jusqu'à ce que les mains de Dieu soit remplacées par celle d'un homme qui sera le mien.

mercredi 2 avril 2008

Pénètre-moi


Je veux que tu me pénètres
de toutes les façons possibles
que tu tournes autour de mon être
comme si j'étais ta seule cible
Fais-moi des yeux
qui transpercent comme une lame
fais tout ce que tu peux
pour pénétrer mon âme

Empêche mon corps
de fuir loin de toi
enchaîne mon corps
et prends-moi
Sois le meilleur le plus fort
ne me laisse aucun choix
jette-toi sur moi comme un sort
afin que je sois toute à toi

Donne-moi tout
ta douceur ta rage
sois tendre sois fou
fais de moi ton otage
Embrasse-moi, prend ton temps
presse ton corps contre le mien
enlève tout mes vêtements
montre-moi comme tu as faim

Promène ta bouche sur moi
écarte mes jambes
et pénètre-moi
avec ta langue
Touche découvre et goûte
comme je suis chaude et mouillée
fais tout ce qu'il faut
pour me faire trembler

Utilise la lenteur
pour me torturer
donne-moi des chaleurs
fais-moi patienter
Faufile-toi entre mes cuisses
crache-moi les pires mots
laisse mon souffle rapide
se perdre dans ton cou

Permet-moi de suçer
chacun de tes doigts
et de t'emprisonner
entre mes deux bras
Puis laisse faire mes mains
qui poussent tes fesses avec l'espoir
de te sentir enfin
au plus profond de mon corps

Et pénètre-moi
entre deux soupirs
va loin va fort !
bouge et transpire
Plonge ta langue dans ma bouche
laisse-moi t'embrasser
continue n'arrête pas
de me pénétrer
Écoute ma voix qui te supplie :
"Encore...Encore...
nous avons toute la nuit !"